Sortie ornithologique du 18 décembre 2004

Sortie ornithologique du samedi 18 décembre 2004.

Elle s’est déroulée sous des cieux cléments par une température de l’ordre de 5°C et un vent d’ouest soutenu mais beaucoup plus faible que celui de la tempête des jours précédents. Les quelques participants ont visité les sablières Hergott maintenant heureusement inaccessibles à la circulation motorisée et dont les abords ne serviront plus de dépotoir pour les êtres primitifs qui ne savent pas encore qu’un ramassage des ordures existe dans toutes les agglomérations de la CA2M.

Le cortège habituel des hivernants a pu être observé avec entre autres grèbes huppés et castagneux, grands cormorans, hérons cendrés, cygnes tuberculés, colverts, chipeaux, milouins, morillons, foulques, mouettes rieuses et vanneaux huppés. Quelques espèces moins communes ont été vues : deux aigrettes blanches, un autour des palombes, un garrot à œil d’or, un chevalier probablement guignette, ce qui est étonnant à cette saison, un martin-pêcheur et un chevreuil. Le niveau toujours fort bas de l’eau a permis de trouver sur les rives dégagées de nombreuses coquilles de bivalves : Unios et Anodontes. La sablière de St-Rémy accueille toujours une belle variété d’espèces de même qu’un étang proche du barrage d’Argancy où quelques goélands cendrés se préparaient à passer la nuit parmi les mouettes. Des observations très intéressantes donc mais pas d’espèces océaniques rares qu’il est parfois possible de rencontrer très loin à l’intérieur du continent après les grandes tempêtes. La période de gel relativement courte n’a pas permis non plus l’afflux de grandes quantités d’oiseaux puisqu’environ un millier d’individus seulement a été vu. Ce secteur nord de l’agglomération messine constitue une zone privilégiée pour l’avifaune tant nicheuse qu’hivernante du fait que l’homme n’y intervient pratiquement pas. Malheureusement, certains politiciens pensent que cette zone devrait être « valorisée » en y créant une « usine à tourisme vert » où pourraient s’ébattre les citadins désireux de s’aérer sur des parcours fléchés sans risquer de croiser des « bêtes sauvages ». Les Sociétés savantes et les associations de protection de l’environnement doivent rester vigilantes afin que cet ensemble de milieux d’une riche biodiversité ne soit pas sacrifié sur l’autel de la rentabilité mais devienne plutôt un sanctuaire de nature authentique aux portes de Metz-ville verte.